Le mardi 12 novembre 2019

L’entraînement hivernal du triathlète

La saison de triathlon s’achève et l’hiver approche à grands pas. Bonjour le froid, l’humidité et la nuit qui vont mettre à mal le moral des triathlètes. Voici quelques bonnes raisons de ne pas hiberner !

La coupure essentielle

Place au repos ! Vous avez des centaines d’heures d’entraînement au compteur et enchaîné les épreuves depuis avril. Les saisons de triathlon sont longues et il est primordial de laisser le corps se régénérer. Profitez de l’hiver pour marquer ce temps d’arrêt, aussi bénéfique physiquement que mentalement. Une coupure qui peut durer un bon mois, avant de repartir dans un nouveau cycle de préparation. Ignorer cette pause, c’est prendre le risque de s’épuiser, de se blesser et de voir vos performances stagner.

Une reprise progressive

Pour préparer la future saison, il est essentiel de reprendre progressivement l’entraînement en hiver pour ne pas perdre vos capacités physiques. Stopper toute activité pendant plusieurs mois, c’est l’assurance d’un retour difficile à l’entraînement et la compétition. Après la coupure, organisez un programme léger avec un entraîneur. Dans un premier temps, le travail foncier va constituer la base de l’entraînement, dissocié de toute notion de performance : des sorties vélo cool, des sessions en home trainer quand les conditions climatiques l’exigent, de longs footings en forêt ou des longueurs en natation sans forcer. Vous pouvez même envisager d’autres sports cardio, comme le VTT ou le ski de fond pour briser la routine. L’objectif est de conditionner le corps aux futurs efforts et de l’habituer à être endurant. Ce n’est qu’après ce cycle de 4 à 6 semaines que vous pourrez reprendre une préparation dédiée au triathlon avec plus d’intensité.

Travailler ses lacunes

L’hiver est aussi l’occasion de prendre le temps de se pencher sur des points faibles négligés au cours de la saison. Planifiez des séances de PPG (préparation physique générale) à la maison ou en salle de fitness pour travailler les filières musculaires spécifiques au triathlon. Avec le volume important d’efforts qu’il encaisse, le corps des triathlètes est très sollicité et ce travail de renforcement musculaire est souvent mis au second plan. Vous êtes encore juste en natation ? Revoyez vos éducatifs et perfectionnez votre technique de nage l’hiver pour aborder le passage à la compétition avec de meilleures armes.

Un stage au soleil

Faire du sport en extérieur l’hiver demande du courage. Froid, humidité, vent, les conditions climatiques peuvent être dangereuses et imposent une capacité d’adaptation permanente. Les plus chanceux pourront contourner ces contraintes et s’offrir un stage exotique pour s’entraîner dans des conditions de rêve. Iles Canaries, Afrique du sud, Maroc etc… les triathlètes de tous niveaux sont aujourd’hui nombreux à profiter de leurs vacances pour s’offrir une place au soleil. Des séjours qui permettent de mieux affronter l’hiver une fois de retour sur ses terrains de jeu quotidiens.

Courez en compétition

Si vous avez toujours soif de confrontation, la course à pied est un bon moteur de motivation hivernale, en particulier le cross-country. De nombreux triathlètes ont adopté cette discipline, y compris au plus haut niveau. En plus de former une excellente base foncière, elle forge le mental, stimule le cardio et renforce les appuis. Mais attention, le cross est un effort violent qui ne s’improvise pas. Il nécessitera un minimum de préparation spécifique avant de prendre le départ, comme des séances de fractionné en nature. Moins exigeant physiquement, vous pouvez aussi opter pour un 10 km sur route, histoire de mêler une séance rythmée au plaisir d’une course sans pression ni enjeux.

Planifier des échéances

Comment se motiver si l’on s’entraîne sans but ? Pour affronter la rudesse de dame nature et rester assidu dans toutes les conditions, cochez dans le calendrier des dates de compétitions dès que vous en avez l’occasion. D’un premier triathlon longue distance au rêve d’un Iromman, la perspective d’un nouveau défi dans un coin de la tête donnera du sens à vos entraînements les plus difficiles !

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Photos : © Rémi Blomme & © Envato