Mon récit 2 : Un marathon dans Paris

MARATHON, une philosophie…

Après le marathon de New-York, un virus vient de s'emparer de moi, j'ai aimé courir cette distance. J'ai envie de recommencer… Je veux recommencer… Alors une idée me prend, pourquoi ne pas en faire un ou deux par an dans des endroits que je pourrais également visiter avec ma chérie.

2019 le regard vers un nouvel objectif

Cette prépa, devait être « plus simple », je savais ce que j'avais à faire. A peine un peu plus de 3 mois après New-York je repartais pour un autre objectif. Dix semaines d'entraînement qui devaient comprendre entre quatre et cinq séances par semaine. Dix semaines pour voir une progression.

Dix semaines qui devaient m'amener à battre mon record…

Mais tout ne s’est pas passé comme je voulais, à la fin de la prépa j'aurais un cumul de seulement 607 kms au compteur.

1 ère cause, je suis tombé malade et mis plusieurs jours à m'en remettre sur la semaine 3 et du coup seulement 2 sorties.

2ème cause, un manque cruel de motivation que je n'arrive toujours pas à m'expliquer sur les semaines 5/6 et 9 avec seulement 3 sorties. Une semaine 10, la dernière semaine du programme qui ne compte pas réellement. Des sensations lors des entraînements qui ne sont pas satisfaisantes, pire qui me feront douter de ma capacité de progression ou même de finir avec un bon chrono le jour-J.

Au final 50 % de ma préparation a été validé sur le plan, un peu light pour courir un marathon dans des bonnes conditions.On pourra trouver toutes les excuses du monde, dire que c'était trop près de la dernière prépa, que j'étais moins emballé par l'évènement, qu'on sortait de la période hivernale…

Mais au final, il ne faut rien lâcher alors direction le Schneider Electric Marathon de Paris 2019. Merci à Alexandre et STIMIUM pour le dossard.

Merci à mon Amour de m'avoir encore soutenue dans des moments qui ne sont pas simples pour un sportif (amateur), bientôt ton tour...

Merci à ma sœur de m’avoir épaulé et de m'avoir encouragé.

Direction la capitale

Un week-end express m'attend dans notre belle capitale.

Un petit footing de 25min samedi matin vers 10h, histoire de me dégourdir les jambes. Départ à 13h20 de l'aéroport de Biarritz et une arrivée sur Paris Orly à 14h30. Une fois sur place, direction la porte de Versailles et le parc des expositions pour me rendre au salon du running récupérer mon dossard. J'arrive là-bas un peu avant 16h, ça fait un moment que je souhaitais y faire un tour. Enormément de monde, en même temps avec 60000 inscrits c'est normal.

L'entrée est surveillée, il faut passer le sas de sécurité. Une fois que c'est OK direction le hall d'accueil et le retrait du dossard. Passage rapide grâce au sas préférentiel, du coup pas besoin de faire la queue. Un peu plus loin, c'est un sac avec quelques goodies qui nous est offert, mais surtout un bracelet qui permettra à la fin de la course de récupérer notre médaille et notre T-shirt Finisher.

Petit tour dans le salon, passage obligé par le stand gigantesque de ASICS, des murs de vêtements et de chaussures (pas d'achat compulsif). Je passe voir, Alex (STIMIUM) mais vu le monde qu'ils ont je le laisse vite travailler. Direction le stand MAURTEN voir la nouvelle marque de boissons et gels « révolutionnaires ». Effectivement je testerai bien, mais pas là, on ne prend pas de risque à changer quoi que ce soit la veille de la course (on verra pour une prochaine prépa). Sur le même stand on retrouve PRINT YOUR RACE qui réalise des tableaux de parcours (trail, marathon, semi…) j'en avais déjà entendu parler, j'aime beaucoup ce qu'ils font et je trouve ça original comme souvenir. Ce sera mon petit cadeau du week-end. Pour finir le tour du salon, petit coucou à Romain (ZEROD) et direction la sortie.

Je ne traîne pas trop, pas envie de piétiner ni de marcher trop longtemps. Pas de visite de Paris, je pars prendre ma chambre à l'hôtel qui se trouve dans le 3ème arrondissement. Aucune description dessus ça ne vaut pas le coup :-(

Je me pose un peu, petite séance d'électrostimulation pour me détendre avant d'aller dîner. J'ai réservé dans un restaurant italien, histoire de manger des pâtes. D'ailleurs je recommande ce restaurant car c'était bon et assez copieux merci « Presto Fresco ». J'avoue j'aurais préféré prendre une pizza avec une bonne bière… BREF demain c'est le Marathon. Je ne m'attarde pas trop à table, je rentre tôt dans ma suite présidentielle :'( la suite c'est Automassage et lecture avant de dormir.

Jour-J

Réveil à 6H40 pour un départ à 7h10, direction la ligne de métro qui m'emmènera au Champs Elysées. Les rues de Paris sont encore calmes. Je rencontre quelques coureurs qui connaissent la course et qui savent quelles lignes de métro et de RER prendre. Bingo je les suis ! Nous arrivons avenue Foch où se trouvent la ligne d'arrivée et surtout les consignes pour les affaires. Un premier sas de sécurité pour vérifier les bracelets et donc votre droit d'accès. Un peu plus loin un deuxième sas de sécurité, cette fois-ci pour vérifier vos sacs. Je peux enfin déposer mes affaires dans la tente attribuée à mon numéro et me mettre en tenue.

Il fait frais ce matin, ma tenue sera composée d’une première couche, d’un débardeur, de manchettes, de gants, d’un short, de manchons de compression et de baskets.

Il est 8h, le sas ouvre dans 5min, ferme dans 20min et la course démarre dans 25 min. Je suis large. Enfin le temps de faire un tour aux toilettes (avait vous déjà fait un marathon ? Avez-vous déjà vu les files de personnes devant les Wc ?) Je ne suis plus si large que ça, je pars en footing vers la ligne de départ, oh le monde j'ai du mal à aller jusqu'à l'entrée de mon SAS. Il faut slalomer et pousser un peu (désolé), je me dis que ça commence bien. Je passe l'entrée à 8h19, je n'étais pas si large que cela finalement. Au moins pas de stress pour l'attente avant le départ qui a lieu dans...6 min

La plus belle avenue du monde

Coup de feu, je sais qu'il ne faut pas s'emballer sur les premiers kilomètres. L'avenue des champs Elysées est en descente, la foule est présente et le départ avec différents chrono à vos côtés peuvent perturber l'allure. Je pourrais vite me retrouver dans des temps trop rapide et le payer plus tard. Je décide de regarder un peu plus ma montre qu'à l'habitude pour vérifier la vitesse. Il faut aussi profiter du spectacle. Paris est fermée à la circulation (mais pas aux gens qui passent la route comme bon leurs sembles). La Place Vendôme, l'Opéra Garnier, le Louvre, c’est magnifique. Le parcours est relativement plat et sans difficulté. De plus il ne fait pas une chaleur étouffante. Heureusement car jusqu'au 7ème kilomètres pas de ravitaillement en eau. Quel dommage.

Premier passage un peu moins simple rue de Reuilly quand on regarde le parcours, pourtant elle passe bien. Premier bilan sur les 10km, les jambes, le souffle et le moral sont tous biens présents. TOP.

Bois de Vincennes

On arrive au calme, le bois de Vincennes situé entre le 12ème et le 20ème km. Petite alternance de montées et de descentes, rien de compliqué mais il faut encore gérer car on n’est pas tout à fait au semi. C'est dans cette portion que je reprends un groupe de 2 coureurs du Limoges Athlétisme. Cela faisait un moment que je les voyais légèrement devant avec une bonne allure.

Du coup gentiment j'ai demandé sur quel chrono ils étaient et si je pouvais me caler avec eux. Nous voilà partis pour un petit bout de chemin à trois. Le fait d'être plusieurs sur des allures similaires motive vraiment, le temps passe plus vite en discutant !

Bienvenue aux quais de Seine et à la Tour Eiffel

Le semi est passé, c'est un peu le moment je pense ou les coureurs font un premier gros check up sur leur état de forme. Pour moi les voyants sont aux verts.

J'ai lu pas mal d'articles, sur le marathon de Paris pour y connaître un peu les points clés. Les quais de seine en font partis. C’est le quartier où règne la bonne ambiance, vous vous verrez accélérer sans y prêter attention. De plus le parcours sur cette section va nous amener à nouveau sur une succession de montées et de descentes, plus ou moins raides. Le but est de les passer sans encombre. Des passages sous des tunnels, dont un assez long (je crois avoir lu que c'était les Tuileries) le manque de lumière et le bruit font que c'est assez bizarre comme ambiance.

Toujours avec le groupe, on gère bien ce passage, on garde une bonne allure. Instant magique de ce marathon, la Tour Eiffel sur notre gauche. Quelle chance la météo est magnifique, on se dit que ça vaut le coup de faire quelques efforts pour ce genre de moments.

On passe le 30ème KM avec une belle animation de la marque JBL en musique et sans encombre… En espérant ne pas voir ce fameux mur un peu plus loin.

Une réelle difficulté le 34ème ?

Un virage à droite et vous y êtes Boulevard Suchet, une côte de 500 mètres entre 3 % de moyenne et plus de 5 % sur des passages. C'est vrai que sur n'importe quel marathon et encore plus à ce moment-là de la course une côte peut faire des dégâts.Effectivement, ça a fait pop-corn pour pas mal de coureurs. On passe cette côte plutôt pas mal avec les collègues. On arrive encore à discuter, on continue de rattraper des coureurs et ça fait du bien au moral. On maintient un bon rythme, mais pas de prise de risque, on a encore 8km à effectués. On se dit régulièrement « on va un peu vite non ? On baisse un peu l'allure » au final ça dure quelques secondes et on repart.

Du Bois de Boulogne à l'Avenue Foch

Le compte à rebours démarre maintenant, du 36ème au 40ème plein GAZ. Le parcours est en faux plat descendant, s’il vous reste de jambes c'est maintenant. Alors avec mon partenaire de course on continue sur notre lancée (4'01/4'06/3'59/4'06/4'02).

En plus je sais que ma sœur m'attend vers le 38/39ème km, ça motive d'avantage. Elle est bien là, un « Allez LOULOU » ça rappelle des souvenirs. Un sourire, une photo et feu direction l'arrivée motivé à bloc.

Maintenant c'est la tête qui prend le relais, elle te dit d'accélérer « rien ne peux plus t'arriver ». La ligne d'arrivée approche à grands pas, on ne ralentit pas, je dirais même qu'on accélère (4'/4'01/3'40). Peut-importe la difficulté sur cette fin de parcours et je vais être franc je m'en rappelle pas. Je sais juste que mes jambes m’emmènent jusqu'au bout, on passe sur le tapis vert et on franchit la ligne d'arrivée. Record Personnel sur l'épreuve avec un chrono de 2h56'04''. C'est toujours une sensation bizarre d'arrêter net après plus de 42km d'effort. On attend avec Sébastien le collègue qui franchit à son tour la ligne. Heureux car j'aurais terminé cette belle épreuve, j'aurais fait mieux qu'à New-York et je sais aussi que j'ai encore un peu de marge de progression.

Une belle expérience de course, dans une magnifique ville. Visiter Paris dans ces conditions reste extraordinaire. J'aurais aimé peut être juste un peu plus de folie dans les rues.

Et bien sûr que ma chérie soit là

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Même si la prépa a été dure, des nouveaux objectifs viennent prendre le relais (10km, semi.)

Bien-sûr courir d'autres marathons (Valence, Amsterdam…)

Et aussi, une nouvelle envie, celle de réaliser le grand chelem des 6 World Marathon Majors me fait de l'œil (enfin plus que 5 car New-York c'est déjà OK).

Next marathon…